Les Baromètres cancer sont des enquêtes régulières effectuées auprès des Français avec pour objectif d’analyser l’évolution de leurs connaissances, perceptions et habitudes de vie en lien avec le cancer et ses principaux facteurs de risque. Il permet de mesurer l’évolution des connaissances, perceptions, attitudes et des habitudes de vie en lien avec le cancer et ses principaux facteurs de risque. Ce Baromètre comporte des chapitres sur les substances psychoactives suivantes : tabac, alcool, cigarette électronique.
En ce qui concerne le tabagisme, c’est le premier facteur de risque de cancer. Il était responsable de 68 000 nouveaux cas de cancers en 2015 et de 46 000 décès par cancers. La stratégie décennale de lutte contre le cancer arrêtée par le président de la République en février 2021 appelle à une mobilisation de tous pour en finir avec le tabac, alors que la prévalence du tabagisme en France, après avoir connu une baisse, se stabilise avec un quart de la population qui fume quotidiennement. Qu’en est-il en 2021 de la perception des risques de cancer liés au tabagisme en France ?
Pour ce qui est de l’alcool, sa nocivité a clairement été mise en évidence et son caractère cancérigène est reconnu depuis plus de 35 ans. Il est en France l’une des principales causes de mortalité avec 41 000 décès estimés en 2015, dont 16 000 par cancers, et 28 000 nouveaux cas de cancers, ce qui en fait le deuxième facteur de risque de cancer évitable après le tabac. Si la consommation d’alcool se stabilise ces dernières années, elle est encore élevée en France et reste un enjeu important de santé publique.
Le baromètre consacre également un chapitre aux cigarettes électroniques. Depuis 2010, elles se présentent comme des alternatives aux cigarettes traditionnelles. Néanmoins, les e-cigarettes sont au cœur de plusieurs controverses, concernant leur impact sur la santé, la trajectoire de ses usagers, son potentiel de renormalisation du fait de fumer et donc du tabagisme. Il est important d’analyser finement les perceptions pour mieux comprendre les usages et définir des stratégies publiques de prévention et d’intervention.