Contexte et encart méthodologique :

Nombre de données sont disponibles concernant les conduites addictives. Pour autant, ces données produites au niveau national sont pour un certain nombre analysables au niveau régional, mais rarement au niveau départemental ou communal.

Face à cela, l’action publique, en termes de prévention et de promotion pour la santé, nécessite un déploiement au plus près des besoins des territoires. L’ensemble des acteurs concernés par le phénomène sont assez peu sollicités par la mise en œuvre globale de l’action publique, si ce n’est sur leur périmètre d’action.

Le cloisonnement des actions de santé, du respect et de l’application de la loi et de la prévention dans ces différentes modalités d’action est à l’origine d’une faible mobilisation à l’élaboration concertée de l’action publique. Intervenir sur les territoires nécessite donc un diagnostic partagé de la situation sur les territoires afin d’agir en cohérence.

Concernant cette étude :

Le focus présenté ici est un outil de synthèse des données sur le phénomène des conduites addictives à destination des acteurs publics et des professionnels. Il est réalisé à partir de l’analyse des systèmes d’informations existants sur cette thématique.

Notons que les données de comportements, issues des systèmes d’information, ne sont le plus souvent pas déclinables au niveau du département. Pour autant, la plupart des travaux menés dans ce domaine indiquent que les variations sur les différences d’usages
de substances psychoactives entre territoires restent limitées à l’échelle infrarégionale.

Cette synthèse met donc en perspective des données de consommations régionales avec des données de conséquences d’usage (sociales, sanitaires et répressives) du département.

Il apparaît que sur des phénomènes de petite taille épidémiologique, l’action des acteurs locaux sur le terrain est au centre des particularités locales. Les résultats d’une action sur un territoire concernant « les drogues illicites » se perçoivent dans l’analyse des indicateurs locaux, à la différence d’actions sur des phénomènes de plus grande ampleur, comme les usages d’alcool.

Interroger les acteurs locaux permet de mieux comprendre les particularités locales pour mieux décrire la spécificité des contextes et les particularités de l’expression de ces phénomènes sur le territoire.