Lits halte soins santé en Occitanie - CREAI-ORS (2023)


Les 18 dispositifs LHSS offrent 169 places autorisées et installées en Occitanie en 2022.

Entre 2021 et 2022, la capacité d’accueil régionale n’a augmenté que d’une place. Comme en 2021, seulement 3 des 18 LHSS comptent moins de 5 places autorisées et installées en 2022 (contre 4 en 2020 et 6 en 2019) ; 7 dispositifs sont de taille moyenne (de 5 à 9 lits) et 8 LHSS comptent au moins 10 places en 2022 (contre seulement 5 en 2020 et 3 en 2019).
Le département de la Lozère est toujours le seul département d’Occitanie à ne disposer d’aucun dispositif LHSS.

Si les 18 LHSS ont renvoyé leur rapport d’activité de 2022, trois d’entre eux ne l’ont rempli que partiellement. Les comparaisons avec les données des années précédentes ne sont pas toujours possibles ou à prendre avec précautions, et notamment avec celles de 2021 dont le bilan des rapports d’activité n’a porté que sur 16 dispositifs.

Ainsi, en 2022 :

• les 163 lits installés dans les 17 LHSS qui ont renseigné leur file active ont accueilli 548 personnes ;
• Près de 1 400 demandes d’admission ont été enregistrées et 548 personnes ont été accueillies, soit un taux d’admission de 40 % ; le taux d’admission ne dépasse pas 50 % des demandes dans 11 des 18 dispositifs ;
• Le taux d’occupation annuel moyen est de 84 %, comme en 2021. Renseigné par 16 des 18 dispositifs, il est en baisse dans 7 LHSS ; il dépasse 90 % dans la moitié des dispositifs (8/16) ;
• Près d’un tiers des refus d’admission renseignés sont motivés par une absence de places (32 %) ;
• Renseignée par 15 des 18 LHSS, la durée moyenne globale des séjours continue d’augmenter avec 47 % de séjours de plus de trois mois (contre 45 % en 2021 et 34 % en 2018) ; dans 12 des 15 dispositifs, on note que plus de la moitié des séjours ont dépassé 3 mois en 2022 (part qui varie de 53 % à 91 % selon les dispositifs) ;
• Les caractéristiques du public accueilli diffèrent peu de celles des personnes accueillies les années précédentes : le public accueilli est constitué d’une grande majorité d’hommes (82 %), de personnes âgées de 40 à 59 ans (50 %) et de nationalité française (45 %) ; majoritairement sans ressources (40 %) ; le public accueilli vient essentiellement de la rue (35 %) ou d’une structure d’hébergement d’urgence (22 %) ;
• Les principaux motifs d’admission dans les services des LHSS sont : une altération de l’état général (25 %), puis une situation post chirurgicale (19 %) ainsi qu’une décompensation aigue de pathologie somatique chronique (16 % des motifs d’admission). On note également une part importante de motifs classés dans la catégorie « Autre » (15 %), plus importante que les années précédentes (de 10 % à 12 %) ;
• Par ailleurs, si plus de la moitié (56 %) des personnes accueillies en LHSS ont des problèmes d’addiction, cette part semble augmenter depuis 2020 (44 %) sans toutefois retrouver le niveau observé en 2019 (65 %) ;
• En plus des principaux objectifs médicaux, un important travail social est réalisé avec des travailleurs sociaux. L’augmentation de la part des résidents concernés par les activités du volet social, observée depuis 2017, se poursuit en 2022.

Ainsi, selon les données dont on dispose, le passage dans les LHSS a permis des améliorations notables de la situation des personnes accueillies, à la sortie des dispositifs en 2022 :

− des personnes moins souvent à la rue (22 % contre 35 % des personnes à l’entrée des dispositifs) ;
− des personnes plus souvent en établissement sanitaire (11 % vs 6 % des personnes à l’entrée des dispositifs) et légèrement plus souvent en logement ordinaire autonome (7 % vs 5 %) ;
− avec une meilleure couverture santé : 9 % des personnes sont sans couverture maladie à la sortie des dispositifs contre 15 % des personnes à l’entrée ; de plus 35 % des patients sortis en 2022 bénéficient de la C2S contre 27 % des personnes à leur entrée dans les dispositifs.

Source
CREAI-ORS Occitanie

Mots-clés
LHSS

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