Pendant le confinement de 2020 dû à la Covid-19, les habitudes de consommation de drogues, les services de soutien et les réseaux de trafic ont été impactés, incitant l’OFDT via le dispositif TREND à collecter des données pour analyser ces changements. Huit coordinations ont été mobilisées pour observer et documenter les nouvelles tendances liées aux drogues, en se basant sur des méthodes qualitatives. Les espaces étudiés incluent les zones urbaines marginales et les lieux festifs techno, qui contribuent également au Système d’identification national des toxiques et des substances (SINTES) en collectant des produits et en signalant les substances dangereuses ou nouvelles.
Les adaptions du trafic aux contexte de crise sanitaire en 2020 :
Pendant le confinement, l’approvisionnement en drogues a été affecté, mais la livraison à domicile s’est développée via des applications cryptées, évitant les infractions et favorisant la diversification des produits. Les réseaux de trafic ont ajusté leurs opérations, augmenté les prix (surtout pour le cannabis) et utilisé des stratégies de fidélisation, tandis que la violence a augmenté suite à certains événements à Toulouse. Ces tensions ont stimulé les discussions pour renforcer la répression du trafic de drogues.
Conditions de vie détériorées et consommations des usagers en grande précarité :
Le confinement a accentué les difficultés pour les personnes en grande précarité, stimulant de nouvelles pratiques d’hébergement et de réduction des risques. Les habitudes de consommation ont fluctué selon le contexte du confinement, impactant l’usage de substances légales et illégales. Les services d’aide ont dû s’adapter, favorisant la consultation à distance avec des équipes restreintes et des conditions de travail perturbées. Le déconfinement a ramené la vie sociale, mais avec des services toujours chaotiques, causant du stress chez les usagers et les professionnels.
Evolution des espaces festifs et des usages en leur sein :
Pendant le confinement, les fêtes ont été stoppées, certains reportant leur consommation de substances, d’autres modifiant leurs habitudes de consommation. Au déconfinement, la fête légale a repris de manière restreinte, puis a progressivement évolué vers des événements illégaux plus confidentiels avec une augmentation des consommations. Les mesures strictes ont freiné les interventions de réduction des risques en festivités, laissant certains usagers moins accompagnés.