Soigner l’anxiété, la dépression ou la dépendance à l’alcool avec du LSD ou des champignons hallucinogènes… Longtemps taboue, la recherche sur les psychédéliques s’accélère. Mais ces substances peuvent-elles vraiment révolutionner la prise en charge des patients souffrant de troubles mentaux ? Ou leurs promesses sont-elles de simples mirages ? Plongée dans le terrier du lapin blanc.
Classés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au troisième rang des maladies les plus fréquentes après les cancers et les maladies cardiovasculaires, les troubles mentaux constituent un problème de santé publique majeur. À elle seule, la dépression concerne près de 300 millions de personnes dans le monde, selon l’OMS. Quant à l’addiction à l’alcool, deuxième cause de mortalité évitable après le tabac, elle représente une des premières causes d’hospitalisation en France et est à l’origine d’environ 41 000 morts par an, d’après l’agence Santé publique France. Or ces troubles restent mal soignés : environ un tiers des patients dépressifs présentent une dépression résistante aux traitements actuels ; et près de 50 % des dépendants à l’alcool qui suivent une cure de sevrage rechutent dans les 6 mois qui suivent. D’où, la nécessité de trouver des alternatives thérapeutiques. Dans ce contexte, les psychédéliques apparaissent très séduisants.