RECOMMANDATION DE BONNE PRATIQUE.
Contexte :
Ces recommandations de bonnes pratiques professionnelles sont inscrites au programme de travail 2016 – 2018 de l’Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des Etablissements et services Sociaux et Médico-sociaux (ANESM) au titre des points de vigilance et de la prévention des risques.
Elles s’inscrivent dans un contexte d’évolution législative et paradigmatique.
D’une part, la loi n°2016-41 de modernisation de notre système de santé du Code de la santé publique et ses décrets d’application :
– confortent la politique de réduction des risques et des dommages, sécurisent ses intervenants et l’étendent au champ des substances psychoactives licites ;
– ajoutent, au-delà de la simple promotion, la supervision des comportements, des gestes et des procédures parmi les actions visant à réduire les risques et les dommages et autorisent à cet égard l’expérimentation de salles de consommation à moindre risque ;
– autorisent l’utilisation par les Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD) de nouveaux outils et produits de santé (Tests rapides d’orientation diagnostique (TROD), autotests de détection des maladies infectieuses, naloxone) et de nouvelles interventions (analyse de produits).
Objectifs :
Ces recommandations identifient les bonnes pratiques professionnelles concourant à :
– la prévention des risques et la réduction des dommages sanitaires et sociaux afin de préserver ou d’améliorer l’état de santé et les conditions de vie des personnes usagères de drogues ;
– le recours à l’expertise et la participation des personnes usagères de drogues dans la construction des interventions et des parcours d’accompagnement proposés par le CAARUD ;
– l’implantation du CAARUD dans son territoire d’intervention et le développement d’un environnement partenarial facilitateur.
Destinataires :
Les recommandations sont à destination principale des professionnels travaillant en CAARUD, mais peuvent être utiles pour leurs partenaires : acteurs des champs sanitaire (centres de soins, CSAPA, secteur hospitalier (service d’addictologie et ELSA), médecine de ville, pharmaciens, réseaux de santé, centres de dépistage et de vaccination), de l’insertion sociale et professionnelle (services sociaux, services instructeurs du Revenu de Solidarité Active (RSA), services d’accueil de jour), du logement et de l’hébergement (CHRS, SIAO…), des collectivités territoriales (élus, police municipale, conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD)), de la vie sociale et citoyenne (associations d’auto-support, acteurs de la lutte contre le SIDA), ainsi que les usagers et leur entourage.