Thèse : Déterminants influençant l'abord des conduites addictives par les médecins d'Occitanie au cours d'une consultation de médecine générale (2023)

INTRODUCTION : Les conduites addictives sont un problème de santé publique en France par leur prévalence et leurs lourdes conséquences sanitaires et sociales. Pour faire face à ce problème, l’État a mis en place plusieurs plans de santé dont celui de 2018-2022 qui renforce la place du généraliste au sein du parcours de soins et du dépistage des patients ayant des addictions. L’objectif de ce travail est de mettre en avant les déterminants influençant l’abord de la question des conduites addictives par les médecins d’Occitanie au cours de leur consultation.

MATERIEL ET MÉTHODE : Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens individuels semi dirigés avec analyse thématique auprès de médecins généralistes exerçant en Occitanie, entre avril et octobre 2022.

RÉSULTATS : Dix médecins généralistes ont été interrogés. Il a été montré que les médecins présentent des difficultés à aborder la question des addictions avec les patients pour plusieurs raisons, comme une ambivalence dans leur rôle de prévention, un manque de formation, une difficulté à s’entourer d’autres professionnels, un positionnement délicat des remplaçants dans le dépistage ou encore des difficultés dans la gestion des consultations d’addictologie.

CONCLUSION : Ce travail de recherche a permis de mettre en évidence les freins et les leviers que pouvaient rencontrer les médecins généralistes concernant l’abord des addictions avec leurs patients et il a donc confirmé notre hypothèse concernant la persistance pour les médecins de difficultés à aborder cette problématique. Poursuivre la sensibilisation des médecins dès la formation initiale et étudier leur attentes en terme de possibilités d’amélioration du dépistage et de la prise en charge des patients ayant des conduites addictives, pourraient permettre d’accroître les connaissances nécessaires aux médecins. De plus, la diffusion d’informations sur les réseaux locaux de prises en charge des addictions pourrait quant à elle permettre aux médecins de mieux s’ancrer dans leur territoire et ainsi rompre avec l’isolement ressenti. Pour finir, un travail en équipe pluridisciplinaire au sein même des cabinets médicaux au travers des MSMA et un travail en collaboration avec des médiateurs de santé pourraient permettre d’accompagner les patients de manière plus adaptée à leurs besoins et donc faciliter le travail des généralistes.

Catégories :
Ecrits universitaires
Mots-clés :
Dépistage, Soins primaires, Repérage précoce

Source
HAL Science Ouverte
Informations
Université UFR
de Médecine Montpellier-Nîmes
Auteur(s)
LALLEMAND Marie
Direction de la thèse
Docteur THIBERT Jean-Baptiste

Articles liés