PROBLEMATIQUE : Le médecin généraliste est le professionnel de santé le plus consulté par les jeunes : qu’est il pertinent d’évaluer chez l’adolescent lors du repérage en prévention primaire ?
MATERIEL ET METHODE : Revue de la littérature (utilisation de l’outil PRISMA). Recherche de 2009 à 2016 : recommandations officielles françaises, canadiennes et américaines, thèses dans le SUDOC, revues de la littérature dans la Cochrane Library et articles scientifiques dans Pub Med et la revue Exercer. Analyse avec la grille AGREE 2 et l’outil d’évaluation de l’HAS.
RESULTATS : 30% des 15-19ans et 21% des 20-25ans apparaissent en dette de sommeil. 59,3% des 11-12ans ont déjà expérimenté l’alcool et 59% des 17-18ans ont connu une ivresse. 68% des jeunes de 17ans ont déjà utilisé le tabac. Parmi les 18-25ans, 92% des jeunes ont expérimenté le cannabis, 7,1% la cocaïne, 1,3% l’héroïne, 7% l’ecstasy et le MDMA, et 2,9% les amphétamines. La dépendance aux jeux vidéo concernerait 15% d’entre eux. Les accidents de la route constituent la première cause de décès (41%) chez les jeunes. La violence serait la troisième cause. La dépression représente la première cause de maladie chez les adolescents, et le suicide la deuxième cause de décès. Les troubles mentaux deviendront l’une des cinq principales causes de morbidité chez l’enfant en 2020, l’anxiété concernerait plus d’un tiers des adolescents. Or les conséquences de ces attitudes sont nombreuses :
- Diabète, obésité
- Altération des fonctions psycho-cognitives et des relations socio-familiales
- Handicap, isolement social
- Consommation de substances
- Accident sur la Voie Publique
- Désinsertion socio-professionnelle
- Violence, délinquance
- Grossesses non désirées, maladies infectieuses
- Suicides.
CONCLUSION : De nombreux facteurs de risque chez l’adolescent ont été identifiés dans la littérature ; or il existe des outils de dépistage. L’absence d’uniformisation, de standardisation des pratiques est potentiellement responsable de la difficulté de prévention primaire dans ces domaines en France. Il faudrait rediscuter l’obligation d’une consultation dédiée au sujet jeune afin de cibler les profils à risque grâce à des tests validés et uniformisés.